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Séminaires et débats de livres

Maison de Quartier Sous Gare 2

Maison de quartier sous-gare

Nos événements ont lieu chez notre partenaire, la Maison de quartier sous-gare à Lausanne. N’hésitez pas à nous solliciter si vous avez des questions.

Thème 2023

Les enjeux du XXIe siècle, où est la brèche?

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Événements 2023
Joseph Rouzel – Quelle pratique de parole dans les institutions ?
Sandra Tissières et François Keller – Quelle alliance avec les jeunes ?
Equipe de l'Infinir — Comment ne cesse pas de s’inventer une pratique ?
Alain Bozza et François Keller — Traiter l'anomalie avec des outils normalisants: où est la folie ?
Isabelle Pignolet de Fresnes — Analyse de pratique, exemples d'interventions analytiques en institution
Ariane Schindelholz — La main intellectuelle. Portraits d'artistes et d'artisans
date
30 mars
27 avril
25 mai
28 septembre
02 novembre
07 décembre
type
séminaire
débat livre
séminaire
séminaire
séminaire
débat livre

Séminaires

La parole entre art, culture, science et politique. La communication remplace peu à peu la parole, notamment avec la diffusion de l’informatique et de son langage binaire. Plus occupés à remplir un formulaire, à taper sur la bonne touche, à s’inscrire via une application, à surfer sur le net, nous oublions de parler, d’écouter, d’entendre.

L’infinir organise des formations cliniques sous forme de séminaires, combinant films, conférences et débats. Ces dispositifs relèvent de la formation continue pour des étudiants, des professionnels et chacun intéressé à la clinique de la parole.

Débats de livres

Dans le cadre de son programme de formation, L’infinir propose une série de débats autour de publications, pointant les enjeux politiques, culturels et sociaux actuels. L’angle psychanalytique et clinique est au coeur des débats et des questionnements ; sans jugement, ni solutionnisme, mais avec élaboration et analyse.

Entrée gratuite sur inscription

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1. Quelle pratique de parole dans les institutions ?

Date : Jeudi 30 mars 2023

Horaire : 17h00 à 21h00

Conférence : Joseph Rouzel

Lieu : Maison de quartier sous-gare, Lausanne

Type : Séminaire

Modération : Enrica Ferri

Propos

La nouvelle gestion publique a envahi le champ socio-éducatif via les administrations publiques. Ces dernières subventionnent des institutions privées, afin d’exécuter leurs missions régaliennes. Ce qui a pour conséquence d’introduire les outils du management dans les institutions qui, au départ étaient fondées par des personnalités ou des équipes motivées à inventer des pratiques novatrices, à visée sociale ou éducative.

Ce management public supplante la marge de manoeuvre des directions des institutions, en instillant petit à petit des notions de rendement, de restrictions budgétaires, en imposant des dotations en personnel, en s’immisçant dans les missions, voire les approches théoriques. La notion de rendement pousse à encourager l’émergence de grandes structures impersonnelles et standardisées, au détriment des petites équipes innovantes, dont la taille permet une intervention spécifique. Si chaque geste ou soin doit être calculé et inventorié, alors que la personne dite au centre de l’intervention ne peut se dompter, se mesurer, se rationner, comment la parole va-t-elle relancer une voie libre à l’écoute du particulier ?

Film
Les vagues et les plis de notre vie (2010)
Documentaire de Bernard Romy, sur l’expérience du Chiffre de la parole

La nouvelle gestion publique a envahi le champ socio-éducatif via les administrations publiques. Ces dernières subventionnent des institutions privées, afin d’exécuter leurs missions régaliennes. Ce qui a pour conséquence d’introduire les outils du management dans les institutions qui, au départ étaient fondées par des personnalités ou des équipes motivées à inventer des pratiques novatrices, à visée sociale ou éducative. Ce management public supplante la marge de manoeuvre des directions des institutions, en instillant petit à petit des notions de rendement, de restrictions budgétaires, en imposant des dotations en personnel, en s’immisçant dans les missions, voire les approches théoriques. La notion de rendement pousse à encourager l’émergence de grandes structures impersonnelles et standardisées, au détriment des petites équipes innovantes, dont la taille permet une intervention spécifique. Si chaque geste ou soin doit être calculé et inventorié, alors que la personne dite au centre de l’intervention ne peut se dompter, se mesurer, se rationner, comment la parole va-t-elle relancer une voie libre à l’écoute du particulier ?

Conférence

Joseph Rouzel

Après avoir exercé de nombreuses années comme éducateur spécialisé auprès de divers publics (psychotiques, toxicomanes, cas sociaux…), Joseph Rouzel est aujourd’hui psychanalyste en cabinet et formateur en libéral. Il a enseigné au CEMEA de Toulouse et à l’IRTS de Montpellier. Diplôme en ethnologie de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, DEA d’études philosophiques et psychanalytiques. Ses prises de position questionnent une éthique de l’acte dans les professions sociales et visent le développement d’une clinique du sujet éclairée par la psychanalyse.

2. Comment se constitue l’alliance avec les jeunes ?

Date : Jeudi 27 avril 2023

Horaire : 19h00 à 21h00

Intervenants : Sandra Tissières et François Keller

Lieu : Maison de quartier sous-gare, Lausanne

Type : Débat livre

Propos

Comment se constitue l’alliance avec des jeunes qui sont accueillis par la parole et là où il y a à les trouver, voire chercher et même provoquer ?

Chacun des deux auteurs aborde de différentes manières la question de l’alliance.

Pour Sandra Tissières, il s’agira d’aller chercher le jeune là où il se trouve et inventer sur place les conditions d’un lien, d’une alliance. C’est une alliance accidentée, pourrait-on dire, au coup par coup.

Pour François Keller, il s’agira d’alliance avec ce qui se fabrique dans la parole et dans l’instant-même de l’intervention. Là où il y a de l’acte de parole, il y a du voyage.

Livres

Sandra Tissières et Jean-Marc Roethlisberger Cours, cours toujours, Editions Socialinfo, Lausanne, 2018

François Keller, L’expérience de la parole, conversation formatrice au coeur d’une pratique de terrain avec la collaboration de Stéphane Michaud, Editions ies, Genève, 2021

Conférence

Sandra Tissières est une éducatrice qui a mis sur pied et dirigé le Dispositif d’intervention et d’observation pluridisciplinaire (DIOP) à Lausanne pendant une dizaine d’années et qui a écrit le livre Cours, cours toujours aux éditions SOCIALINFO avec Jean-Marc Roethlisberger en 2018.

C’est une histoire qui relate un journal de bord dans lequel Sandra Tissières court, en effet, après une jeune fille pour que de l’alliance puisse s’instaurer.

Elle a également une formation de dessinatrice en bâtiment. Elle travaille dans différents foyers en Suisse, puis au Cambodge où elle encadre des chefs d’équipes qui travaillent avec les enfants des rues.

Elle a également été directrice-adjointe d’un centre d’hébergement pour adultes en difficulté.

Elle est actuellement responsable du Pôle des éducateurs en milieu scolaire des Alpes Vaudoises, chapeauté par l’Association de la Maison des Jeunes à Lausanne.Alain Bozza est psychologue clinicien, co-fondateur du Centre d’Hébergement et de Réinsertion sociale et professionnelle (CHRS) « Henri Wallon » à Montpellier en France. Il a été formateur à l’Institut Régional du Travail Social (IRTS) de Montpellier pendant près de 40 ans, ainsi que formateur et superviseur à Psychasoc (institut européen en psychanalyse et travail social) depuis sa création en 2002.

Elle est l’auteure de deux ouvrages qui ont été publiés en avril 2022 : Clinique du sujet de la citoyenneté dans les psychoses et Institution et accompagnement psycho-social dans la clinique des psychoses (25 ans d’expérience au CHRS H. Wallon).

François Keller est licencié en Sciences de l’éducation (Université de Genève), diplômé en éducation spécialisée (Institut d’études sociales), praticien formateur HES-SO. Auteur de publications portant sur des thèmes de société. Il est fondateur de l’Institut suisse de brainworking en 2006 à Genève, dont il assure la direction. Il est également formé comme analyste.

Il a publié un livre avec les éditions ies (écoles sociales de Genève) en 2022 ayant pour titre L’expérience de la parole, qui témoigne de l’itinéraire d’un stagiaire intervenant avec une jeune personne dans la structure d’accueil Le chiffre de la parole. Il est également l’auteur du livre Le standard ne répond pas, aux éditions Slatkine en 2017 et aux mêmes éditions : Le goût de l’hospitalité en 2007, Le goût de la santé en 2011, Le goût de l’écriture en 2017. Ce sont des ouvrages qui rassemblent des interviews de personnalités de Suisse-romande et d’ailleurs dans les domaines de l’économie, de la finance, de l’art, de la culture, de la science, etc.

3. Comment ne cesse pas de s’inventer une pratique ?

Date : Jeudi 25 mai 2023

Horaire : 18h00 à 21h00

Conférence : Intervention par les membres de L’infinir

Lieu : Maison de quartier sous-gare, Lausanne

Type : Séminaire

Modération : Enrica Ferri

Propos

Relancer les pratiques qui se sont autorisées à s’inventer en n’effaçant pas la mémoire ; construire les enjeux de la formation en proximité du terrain ; faire de l’intervention un outil d’interlocution ; explorer les propositions qui promeuvent différemment l’éducation, la formation, l’enseignement, le travail ; tisser en parlant, en écoutant, en faisant, en construisant, en écrivant une direction pragmatique avec les équipes ; trouver le mode pour que l’implication de chacun dans les registres de la vie constitue la direction intellectuelle ; ce sont là nos propositions pour la brèche du XXIe siècle.

L’infinir, en s’engageant dans ces réflexions et propositions, donne des indications sur ce vers quoi se diriger aujourd’hui, mais aussi comment ceci laisse une trace pour les générations à venir.

Film

Le film-documentaire Dans l’aventure du non, la parole de Catherine Scheuchzer, constitue un témoignage de la pratique du lieu de vie, de la recherche et de l’élaboration psychanalytique du Collectif de recherche pédagogique et psychanalytique débutée en 1974. Il met en scène trois enfants qui deviennent, dans un jeu, les acteurs du film, et découvrent en même temps que c’est là l’occurrence de devenir les acteurs de leur propre histoire.

Réalisé en 1991, il a été largement distribué dans les salles de cinéma, en Suisse et à l’étranger. Présenté en octobre 1992 au 3ème Festival des médias sur le thème de L’homme en péril à Lodz, en Pologne, il obtient le Prix de la Fondation polonaise pour la diffusion des sciences.

4. Traiter l’anomalie avec des outils normalisants: où est la folie ?

Date : Jeudi 28 septembre 2023

Horaire : 19h00 à 21h00

Conférence : Alain Bozza et François Keller

Lieu : Maison de quartier sous-gare, Lausanne

Type : Séminaire

Modération : Enrica Ferri

Propos

Avec la clinique de la parole, nous sommes sur le terrain de l’éducation intellectuelle. Là où, comme le notent Alain Bozza et François Keller dans leurs livres, inentendable pour le management d’aujourd’hui qui veut rationaliser les coûts et faire de grandes institutions. Au nom de l’égalité, l’intervention en éducation devient un standard : tous pour un même.

Où doit-on renvoyer la psychose aujourd’hui ? A la normalité de la standardisation, au moindre coût économique basé sur la masse ou à la règle dans une non-écoute du cas particulier.

Livres

Alain Bozza, Clinique du sujet de la citoyenneté dans les psychoses, 25 ans d’expérience au CHRS H. Wallon, l’Harmattan, Paris, 2022

François Keller, Le standard ne répond pas, Editions Slatkine, Genève, 2017

 

Conférence

Alain Bozza est psychologue clinicien, co-fondateur du Centre d’Hébergement et de Réinsertion sociale et professionnelle (CHRS) « Henri Wallon » à Montpellier. Il a été formateur à l’Institut Régional du Travail Social (IRTS) de Montpellier pendant près de 40 ans, ainsi que formateur et superviseur à Psychasoc (Institut européen en psychanalyse et travail social) depuis sa création en 2002.

François Keller est licencié en Sciences de l’éducation (Université de Genève), diplômé en éducation spécialisée, praticien formateur HES-SO et formateur d’adultes. Il est l’auteur de publications portant sur des thèmes de société. Il est fondateur de l’Institut suisse de brainworking à Genève, dont il assure la direction et le développement de services dans les domaines de l’insertion, de l’analyse de pratique et de la cilinique de l’institution, de l’édition.

5. Travailler en institution sans institutionnaliser la vie

Date : Jeudi 2 novembre 2023

Film à 17 h 30: Solstices – Les enfants de la parole

Conférence à 19 h 00 : Isabelle Pignolet de Fresnes

Lieu : Maison de quartier sous-gare, Lausanne

Type : Séminaire

Modération : Enrica Ferri

Propos

Isabelle Pignolet de Fresnes, psychanalyste, co-fondatrice de l’@psychanalyse à Montpellier, formatrice et superviseur, abordera la question de la supervision, de l’analyse de pratique et de la régulation en institution: quelle clinique? quels enjeux ?

Film

Solstice – Les enfants de la parole – Une utopie réalitiste, film de Bernard Richard sera visionné à cette occasion.

Conférence

Travailler en institution sans institutionnaliser la vie

L’institution, qui diffère de l’institutionnel, est un dispositif d’accueil avec ou sans murs. L’accueil déployé n’est pas celui des personnes, mais celui de la parole qui intervient-là. La langue relève de la clinique de la parole, là où l’injonction se délaisse et laisse au jeu de la langue la finesse de s’inventer. Mais quelle liberté d’intervention et d’écoute l’institution, qui doit rationaliser son fonctionnement, laisse-t-elle aux professionnels ? Pour pallier aux formations stéréotypées, le superviseur devient-il le garant de l’introduction d’un « dysfonctionnement » et d’une brèche structurels dans des établissements déterminés par le conformisme ?

Isabelle Pignolet de Fresnes, psychanalyste, co-fondatrice de l’@psychanalyse à Montpellier, formatrice et superviseur interviendra autour du thème de la supervision, de l’analyse de la pratique et de la régulation en institution: Quelle clinique? Quels enjeux?

Dans son article « De l’imposture à la posture : faire avec… ou plutôt sans », Isabelle Pignolet de Fresnes écrit :

« Faire sans ne masque pas le manque mais en appelle à inventer un montage l’incluant, c’est-à-dire un édifice qui en tient compte mais qui est aussi en mesure d’en rendre compte. Faire sans se soutient du manque, mais celui pour lequel le superviseur doit avoir la conviction non rationnelle mais viscérale que c’est la seule ouverture sur laquelle il peut légitimement fonder sa place et donc en conséquence sa parole. »

« La supervision est une instance qui a pour dessein de se parler. Et se parler, c’est beaucoup plus que communiquer ou s’accorder, c’est beaucoup plus risqué. En effet, ce n’est pas un hasard si les professionnels ont parfois du mal à se lancer quand il est temps de se mettre au travail. Ils doivent se jeter à l’eau sans trop savoir ce qu’ils vont donner à entendre car, comme le disait René Char : « Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d’eux… » »

« D’aucuns n’affectionnant pas le mot « supervision », nous pourrions peut-être dire « improvision ». Après tout, nous sommes tous concernés dans cet espace de travail car tout le monde s’y livre à cet exercice. Certains sans le savoir grâce à l’illusion que l’intention consciente est aux commandes et d’autres plus périlleusement en connaissance de cause. »

La conférence est précédée de la projection à 17h30 du film « Solstices – Les enfants de la parole »

Film réalisé par Bernard Richard, 2010

Solstices a soigné et éduqué, au long cours, des enfants souffrant de graves pathologies : autismes, psychoses, troubles du caractère et du comportement. A l’aide de quelles pratiques et de quelle gestion, fondées sur quelles théories ?

Créé, en 1975, par Bernard Durey et 12 couples d’accueil thérapeutiques très entourés et soutenus, entièrement autogéré en interne dans un dispositif démocratique (un homme, une voix), cogéré avec les tutelles, le service accueillait 36 enfants à temps complet.

Le film montre comment une telle structure soignait par la parole, la relation, le transfert et le contre-transfert, la vie quotidienne, analysés au sein des groupes d’accompagnement. Sans médicament, sans technique comportementale.

« Pas de soin sans parole libre, pas de parole libre sans démocratie » écrit Roger Gentis dans la préface d’un livre de Claude Allione, consacré à Solstices.

Cette « utopie réaliste », ce « laboratoire pour l’autisme » (Jacques Hochman) a duré 30 ans.

La vie de cette institution, ses réussites remarquables, ses contradictions internes, sa déstabilisation finale sont riches
de multiples enseignements.

6. La main intellectuelle. Portraits d’artistes et d’artisans

Date : Jeudi 7 décembre 2023

Horaire : 18h30 à 20h00

Conférence : Ariane Schindelholz

Lieu : Maison de quartier sous-gare, Lausanne

Type : Débat livre

Modération : Enrica Ferri

Propos

Présentation du livre La main intellectuelle. Portraits d’artistes et d’artisans par Ariane Schindelholz, auteure, dont quelques artistes et artisans seront exposés, ainsi que des mini-vidéos présentant leur travail.

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Film

Extraits vidéo

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